Ades n’est pas un rappeur comme les autres. Depuis son entrée sur la scène en 2023 avec un premier EP remarqué, il s’est imposé par une plume sensible et réfléchie. Refusant les facilités du genre, il choisit de traiter des thèmes complexes : fracture sociale, solitude, perte ou quête de sens. En un an, il a sorti sept morceaux supplémentaires, tous marqués par une même volonté de mettre des mots sur les blessures contemporaines.
Mais c’est dans sa vision globale qu’Ades se distingue. Aux côtés de son directeur artistique CPAREEL, il imagine chaque sortie comme une pièce d’un univers cohérent. Le visuel, le son et le message s’entrelacent pour offrir au public une immersion totale. Ce travail de fond donne à son œuvre une profondeur rarement atteinte, où chaque détail compte.
Musicalement, Ades s’entoure de Sirius et Thanatos, deux beatmakers dont l’identité sonore colle parfaitement à la sienne. Ensemble, ils dessinent un paysage musical teinté de noirceur et d’introspection. Les productions, atmosphériques et souvent mélancoliques, servent de toile à des textes chargés d’émotion.
Avec J’ai l’seum, sa dernière sortie, Ades livre un titre plus tranchant, marqué par une écriture brute et une tension permanente. Entre frustration contenue et désenchantement lucide, le morceau explore ce sentiment d’écœurement face à une réalité qui oppresse. Ce nouveau titre confirme son aptitude à mêler émotion, observation sociale et narration percutante, sans jamais perdre la sincérité qui caractérise son art.
